Frania HART
janvier 2, 2019
Joseph HECHT
janvier 2, 2019

Henri HAYDEN

WARSAW 1883 – PARIS 1970

Henri Hayden voit le jour dans une famille de négociants en vins. En 1902, sous la pression parentale, il entre à l’école polytechnique de Varsovie; parallèlement, il s’inscrit à l’école des beaux-arts de Varsovie où il est rapidement considéré comme un brillant élève. Grâce à l’aide financière de son père, il passe un an à Paris en 1907, l’année des Demoiselles d’Avignon de Picasso, et ne retournera pas en Pologne. Hayden occupe un atelier boulevard Saint-Michel et mène une vie solitaire et indépendante.

En 1908, il fréquente la Palette, académie de peinture où enseignent Charles Guérin et George Desvallières. Il se réfère dans un premier temps à Gauguin qu’il découvre, par l’intermédiaire de Wladyslaw Slewinski, lors de ses fréquents séjours en Bretagne. À Montparnasse il fait connaissance des principaux intervenants du mouvement cubiste dont Juan Gris, Pablo Picasso, Jacques Lipchitz et Jean Metzinger. Hayden expose régulièrement. Les paysages construits et synthétiques qu’il réalise font écho à la peinture de Pont-Aven. En 1912, le peintre trouve un support dans l’art solide et mesuré de Cézanne qui le guidera sur la voie du cubisme.

En 1914, il signe un contrat avec le marchand Léonce Rosenberg puis avec Charles Malpel. Passionné de musique, il fréquente le groupe des Six et illustre pour Erik Satie le programme de la première audition des Morceaux en forme de poire. Pendant la guerre, Hayden se réfugie à Mougins où il retrouve Robert Delaunay puis à Roussillon-d’Apt, et se lie d’amitié avec Samuel Beckett. En 1944, de retour à Paris, il retrouve son atelier pillé. Durant les vingt dernières années de sa vie, la peinture de Hayden fait l’objet de nombreuses expositions, à Paris, Dublin, Lyon, Caen, Amiens, Aix-en-Provence. En 1953, il se détache de toutes les références qui hantent sa peinture et devient figuratif.

Stories of Jewish Artists of the School of Paris 1905-1939

FRENCH-ENGLISH

Capitale des arts, le Paris des années 1905-1939 attire les artistes du monde entier. De cette période de foisonnement, un terme est resté, celui d'Ecole de Paris, qui recouvre une grande diversité d'expression artistique. Dans ce brassage dont Montparnasse est le creuset, un groupe se distingue : celui des artistes juifs venus de Russie, de Pologne et d'Europe centrale. Si leurs styles sont variés, un destin commun les rassemble : ils fuient l'antisémitisme de leur pays d'origine. Certains ont connu la célébrité dès les années 1920, tels Soutine, Lipchitz ou Chagall. D'autres n'ont pas eu le temps ou la chance d'y accéder. Près de la moitié a péri dans les camps de concentration nazis.

From 1905 to 1939, Paris attracted artists from all over the globe as the capital of the art world. This period of artistic proliferation became known as the School of Paris, and includes a great diversity of artistic expression. Within the teeming art world centred on Montparnasse, one group set itself apart: Jewish artists from Russia, Poland, and Central Europe. Although their styles were diverse, they shared the common fate of fleeing anti-Semitic persecutions in their home countries. Some became famous in the 1920s, such as Soutine, Lipchitz, and Chagall, while others did not have the time or the luck to gain renown. Nearly half of these artists died in Nazi concentration camps.